Le code de 1691 déchiffré par Bazeries () ()


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Les codes de Louis XIV

Introduction

En 1891, le commandant Gendron, de l’état-major général de l’armée, faisait une étude sur les campagnes de Catinat. Il se trouvait arrêté dans ses recherches par des dépêches en chiffres. Ces dépêches traitaient de l'invasion française dans le Dauphiné dans le cadre plus général de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Il les communiqua au commandant Bazeries, qui après examen, se fit fort de les déchiffrer. …

Bazeries réussi ce tour de force (cf. le déchiffrement de Bazeries). Bazeries pensait être le premier à casser un code à double table, je pense qu’il avait tord (cf. les déchiffrements anglais).

Les lettres chiffrées utilisées par Bazeries pour casser le code de 1691

Voici ces missives. Le lecteur peut "from scratch" essayer de les déchiffrer. Il peut aussi s'aider d'une petite "pierre de Rosette" qui est constituée par un petit déchiffrement partiel.

Voici le code :

On le constate c’est un code à double tables de 587 groupes.

Dans le chapitre précédent j’indique que dans les mémoires de Catinat on trouve d’autres lettres, datant de 1690, chiffrées par le même code que celui reconstitué par Bazeries (cf. code de 1690).

De manière erronée, Bazeries déduit des missives de 1691 que le masque de fer n'était autre que Monsieur de Bulonde (cf. le masque de fer). Il fut si impressionné par sa découverte qu’il publia un livre qui traite principalement de cette théorie concernant la supposée vrai identité du masque de fer.

Petit et grand chiffre

Voici un nouvel extrait du livre « Le masque de fer » :

Les chiffres en usage (au temps de Louis XIV) étaient toujours au nombre de deux : le grand et le petit.

Le grand chiffre était réservé à la correspondance du souverain et des ministres avec les commandants en chef des armées.

Le petit chiffre, employé concurremment avec le grand, était spécialement affecté à la correspondance avec les gouverneurs, intendants, commandants de place, etc. ; il ne différait du grand que par son nombre de groupes moins élevé (1)

(1) La dépêche de Feuquières à Catinat du 25 janvier 1691, relative à Veillane, était composée avec le petit chiffre. Le déchiffrement de cette dépêche par le commandant Bazeries a en même temps permis de constater que le petit chiffre de 1691 ne comportait que 367 groupes alors que le grand en employait 587.

La lettre de Feuquières à Catinat du 25 janvier 1691 (Lettre chiffrée).

Références

  • Le masque de Fer, Révélation de la correspondance chiffrée de Louis XIV. Emile Burgaud et commandant Bazeries, 1893, librairie de Fimin-Didot.
  • Catinat et l'invasion du Dauphiné (Web)
  • La rupture diplomatique de 1690 ...
    (traite de la guerre dans le Dauphiné. Contient quelques cartes). (PDF)